Lorsque vous commandez chez Quick, O’Tacos ou Burger King, c’est une société belge qui fait que tout se passe comme sur des roulettes. Derrière ce logiciel, on retrouve Flyx, une société qui n’est pas toute jeune. Les trois amis John Van Lierde, Martin Polet et Renaud Laloire qui sont toujours à la barre aujourd'hui, ont décidé de fonder l’entreprise alors qu’ils étaient dans un restaurant il y a déjà 10 ans. De l’eau a coulé sous les ponts en une décennie - une éternité dans le secteur technologique - mais l’objectif de proposer une solution de gestion de commande numérique et de fidélité pour le secteur de l’horeca et du retail est resté intact. Initialement, la société développait des applications mobiles - et le fait encore - mais aujourd'hui, ils misent tout sur leur solution Flyx, qui n’était qu’un produit à son lancement en 2017 et devient le cœur de l’entreprise qui change même de nom pour faire coïncider sa stratégie business et sa communication.

Flyx s’adresse aux chaines de restaurants et aux magasins avec une offre qui va du programme de fidélité, au système de commande mobile en passant par la borne de commande. Ça c’est pour ce qui se voit. Derrière, toute une machine tourne pour connecter la caisse et faire de chaque commande une mine d’information. "L’objectif pour les retailers est de digitaliser le point de vente d’une façon ou d’une autre. La période covid a accéléré cette numérisation. On a identifié que pour ce qui concerne le 'food service' et le secteur des pompes à essence, il y a un énorme besoin de digitalisation. Leurs clients évoluent et ils doivent le faire avec eux", explique John Van Lierde, CEO et cofondateur de la société.

La spécificité de la solution développée par les trois associés est de connecter leur technologie à la caisse de l'enseigne. "Une fois que nous sommes connectés, nous récupérons toutes les informations comme le catalogue, les prix, les stocks, etc. Dès que nous avons cela, nous le cartographions dans notre système et là, la magie peu opérer." La structure virtuelle s’applique alors sur tous les canaux de vente de l’enseigne, jusqu'à ceux qui concernent les livraisons à domicile comme UberEats ou Deliveroo. Tout ce qui est développé ensuite a pour objectif de faire croître les différents canaux de ventes à coups d’innovation comme les commandes vocales depuis une voiture ou un assistant vocal, d’intelligence artificielle et d’automatisation des processus. Une fois les commandes effectuées, elles sont toutes centralisées pour apparaître comme des commandes effectuées au comptoir pour suivre leur flux traditionnel jusqu'en cuisine.

Le passé de développeurs d’application est encore bien présent dans l’ADN de l’entreprise qui met un point d’honneur à développer des véritables expériences clients comme elle vient de le faire avec l’application mobile de Quick. Leurs clients semblent de plus en plus demandeurs concernant la digitalisation de leurs canaux de ventes. Le covid est passé par là, mais ce n'est pas l'unique raison. Cette numérisation des points de ventes serait-elle aussi forcée par la pénurie de main-d’œuvre ? "L’objectif principal de nos clients est de faire croître leurs ventes et réduire leurs coûts opérationnels. Répondre à la pénurie de main-d’œuvre arrive plus loin dans leurs priorités", selon John Van Lierde. "Ce n’était pas un but au départ de la société, mais on remarque qu'avec la pénurie de main-d’œuvre, ce type de solution qui permet de digitaliser la prise de commande peut permettre de palier ce manque", pour Xavier de Villepin.

L’évolution numérique forcée du marché offre de belles perspectives pour l’entreprise et justifie l’intérêt de TheClubDeal qui signe ici son 5e investissement via son fonds "TheClubDeal Fund II".