Après Anvers, c’est à Liège que Yust a posé ses valises. Un choix logique, selon Louis Claes, l’un de ses fondateurs: “Liège génère non seulement 30% du tourisme wallon, mais la ville occupe également le devant de la scène depuis plusieurs années et est sur le point de connaître un boom sans précédent.”
Là où Yust se démarque des autres hôtels de la Cité Ardente, qui sont davantage axés sur le séjour de luxe et de courte durée, c’est dans le type d’offre proposé. Yust ne propose pas seulement de “passer une nuit à l’hôtel”, mais offre la possibilité à ses clients de séjourner plus longtemps, de plusieurs jours à plusieurs semaines. Et en cela, le prix plutôt démocratique des chambres et la possibilité de réserver une “chambre deluxe” avec kitchenette sont des atouts. Le cœur de cible de Yust, ce sont très clairement les personnes de passage à Liège dans le cadre d’un voyage d’affaires. Les clients disposent de toutes les commodités: machine à café, espace de coworking ou encore lavoir. En gros, Yust se positionne dans le juste milieu entre l’expérience hôtelière et le “coliving”, une formule de location et de colocation.
Le rooftop et sa vue imprenable
Mais Yust, ce n’est pas seulement un hôtel. C’est aussi un restaurant et un rooftop. La Cité Ardente a de nombreux atouts, malheureusement, contrairement à une ville comme Bruxelles, les rooftops se comptent sur les doigts d’une main: celui de la Grand Poste, inauguré en mai dernier, celui du Van der Valk Sélys et maintenant celui du Yust, qui offre une vue imprenable et impressionnante sur la gare dessinée par Calatrava. Enfin, si l’on fait abstraction des quelques grues du chantier du Paradis Express. Un détail qui finira par disparaître.
Menu à partager
Côté restauration, deux possibilités s’offrent aux clients. Premièrement, l’option finger food servie au bar de l’hôtel ou sur le rooftop, accompagnée d’un cocktail, de vin, de bulles, ou d’une bière. Mention spéciale pour les “ailes de chou-fleur” ultra savoureuses et le poulet frit et sa mayonnaise pimentée. Deuxièmement, l’option repas au restaurant, servi midi et soir. Ici, pas de plats à la carte, mais bien des menus à partager à deux ou à plusieurs. Ou à goûter seul, il n’y a pas de raison.
Les plats se présentent comme des tapas, à cela près que l’on est bien loin des calamars à la romaine, des patatas bravas et autres chorizos au cidre trop cuits. La cuisine est contemporaine, surprenante et goûteuse à souhait. À titre personnel, le chef a réussi à me faire apprécier du chicon et du céleri. Ce qui, franchement, relève de l’exploit. Le menu se décline en six options: trois “classiques” et trois véganes, avec plus ou moins de plats et plus ou moins de mets d’exception.